lundi 13 décembre 2010

Les Misérables : Réalisme versus Épopée

Les Misérables, comme roman réaliste, décrit tout un univers de gens humbles. C’est une peinture très précise de la vie dans la France et le Paris pauvre du début du XIXe siècle. Son succès populaire tient, entre autres, au trait parfois chargé avec lequel sont peints les personnages du roman. Roman épique, il dépeint au moins deux grandes fresques : la bataille de Waterloo (qui représente dans le roman la fin de l’épopée Napoléonienne et, ce faisant, le début de l’ère bourgeoise) et l’émeute de Paris en juin 1832. Mais le roman est aussi épique par la description des combats de l’âme : les combats de Jean Valjean entre le bien et le mal, son rachat jusqu’à son abnégation ou encore le combat de Javert entre respect de la loi sociale et respect de la loi morale.

Cette thématique tire son importance dans la nécessité, pour l’étudiant, de réconcilier deux univers en apparence foncièrement différents coexistant non seulement dans un même roman, mais bien dans un même courant. Il s’agit d’outrepasser la différence primaire entre ces deux types d’univers et de voir comment la symbiose, dans le contraste, s’opère dans ce macrocosme qu’est le Romantisme; simplement parce que les caractéristiques du genre, telles le thème de l’opposition, le permettent. La difficulté est d’autant plus présente que réalisme et épopée ont été étudiés indépendamment et qu’il faut maintenant accepter et comprendre que certaines de leurs particularités, lorsque réunies, offrent des effets et un rendu sensiblement différents que ce que l’on peut rencontrer dans leurs genres respectifs.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire