lundi 13 décembre 2010

Les Misérables : Désillusion et Plaidoyer social

Le drame romantique, pour Victor Hugo, est surtout un drame historique. Il prend place à un moment important de l’Histoire d’une Nation, lors d’un mouvement social ou révolutionnaire. Il met souvent en scène le peuple. La passion est l’élément essentiel de ce drame. Et si l’amour et ses sentiments parallèles comme l’amour maternel ou paternel s’opposent, pour les romantiques, à la corruption du monde, le drame romantique veut également susciter une réflexion philosophique et historique. Il replace l’individu dans son rapport complexe avec la société. Des héros solitaires luttent avec le destin. Le héros romantique est toujours un héros déchiré par cette tension s’opérant sans cesse, dans l’univers dans lequel il évolue, entre la perte généralisée des illusions et le sort qui lui est réservé. Le roman engage donc une réflexion sur le problème du mal, plus précisément en ce qui a trait à la mince frontière séparant l’infortuné de l’infâme au sein d’une société où misère, indifférence et système répressif ont un impact inestimable sur les actions et le développement des valeurs d’un individu. L’espoir entretenu par Hugo et les romantiques envers la générosité humaine et dont Les Misérables serait l’archétype se retrouve donc au centre de toutes ces considérations.

Réaliser et comprendre comment, dans son ensemble, Les Misérables fait écho aux signes distinctifs du Romantisme en tant que courant littéraire, c’est constater, par le biais des quatre sujets parcourus dans la leçon, une continuité et un parallélisme reconnaissable autant par la forme employée que par le contenu inséré.

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